3-3 - Intérêt écologique des maisons passives



Pour prendre contact Les maisons les plus écologiques sont passives et biosourcées




Les maisons biosourcées, ne sont pas les plus écologiques si elles nécessitent de consommer plus d’énergie qu’une maison passive parce que la pollution locale qu'elles provoquent est essentiellement due à leurs systèmes de chauffage et non à leurs matériaux de construction.

Dans de nombreuses grandes villes du monde, l’air est plus pollué que partout ailleurs du fait des trop nombreux déplacements en véhicules à moteur thermique et du chauffage au bois des trop nombreux anciens bâtiments trop souvent à l’état de passoire énergétique. En faisant abstraction de la pollution due à la mobilité à repenser, quelles sont les conséquences des performances thermiques et du choix des matériaux de construction?

Pour prendre contact Incidence des matériaux de constructions


Imaginez que toutes les constructions existantes de nos villes les plus polluées soient remplacées par des bâtiments équivalents dont le principal matériau de construction serait le bois. Admettons même que la plupart des bâtiments soient deux fois plus performants sur le plan thermique avec ce matériau qu’avec tous ceux qui existent à ce jour. La pollution qu’ils provoquent du fait du chauffage disparaitrait-elle pour autant? Il est bien évident que ce ne serait pas le cas. Le matériau de construction n’a pas d’incidence locale directe sur notre vie au quotidien, même si elle en a évidemment une sur le plan du climat à long terme.

Pour prendre contact Incidence des performances thermiques


Imaginons maintenant que toutes les constructions de toute nature, habitation, bureaux, commerces, écoles, hôpitaux… conservent leurs matériaux actuels, pierre, béton, métal, verre… mais que toutes soient passives. Le chauffage ne disparaîtrait bien évidemment pas totalement, mais ce serait par contre le cas de toutes les cheminées qui seraient totalement inutiles. En outre, le besoin d'énergie résiduel, de 10 à 20 fois inférieur à ce qu'il est aujourd'hui, deviendrait tellement faible qu’il pourrait être produit de manière écologique, sans quasiment aucune pollution, en grande partie grâce aux sources d’énergie naturelles, non polluantes gratuites, réparties et donc à la disposition de tous, le soleil pour le chauffage et la géothermie pour le rafraîchissement. Une autre partie pourrait être fournie par les énergies récupérables dans chaque construction, sur l'air vicié ou l'eau des douches, mais aussi à l'extérieur, sur tous les procédés qui implique la production de chaleur à petite échelle mais en grand nombre, ou en plus petit nombre mais à plus grande échelle, une boulangerie, un restaurant, les égouts, certaines entreprises… La diffusion planétaire de la pollution sans frontière due au chauffage, serait également supprimée.

Contrairement au choix de construire uniquement à l’aide de matériaux écologiques qui ne réduit pas la pollution journalière, le fait de construire passif pourrait supprimer une des deux plus grandes causes de la pollution de nos villes, celle résultant de notre besoin vital de confort et notamment du chauffage à l'aide de simples cheminées.

Pour prendre contact Incidence couplée des performances et des matériaux


Le fait de construire passif réduit le besoin d'énergie sur toute la durée d'usage du bâtiment mais ne réduit pas l'incidence proportionnellement plus importante de l’énergie grise nécessaire à la fabrication des matériaux de construction et donc leur impact global sur le climat. Si une maison écologique est avant tout une maison bioclimatique passive, elle doit également être bâtie à l’aide de matériaux biosourcés, le bois local a faible énergie grise qui stocke une parcelle du CO2 que nous produisons par ailleurs, la paille encore plus efficace ou la terre qui en limite la production. Elle doit également limiter les renouvellements des systèmes de confort à l’obsolescence programmée évidente tout autant que ceux fabriqués à l'autre bout du monde alors qu'il est possible de les réaliser à proximité, sinon bien plus près et dans de meilleures conditions. Elle doit enfin, et entre autres, récupérer les eaux de pluie plutôt que de les laisser se perdre, utiliser des systèmes d'assainissement naturel dont l'efficacité est reconnue et, plus généralement, mettre en œuvre toute solution n'ayant que le minimum d’incidence locale sur la qualité de l’air et de l'eau, sur la santé de tous ainsi que sur le climat.

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Parce que les règles des sciences sont celles de la nature,
Réfuter les sciences, c'est donc aussi réfuter les règles de la nature.
Parce que comprendre la nature permet de se protéger de ses réactions trop violentes,
Réfuter les sciences, c’est subir la nature et perdre à coup sûr.

Cet article explique l'intérêt écologique des maisons passives basées sur la compréhension scientifique des interactions entre nos constructions et la nature pour assurer notre confort en limitant notre impact par rapport au constructions écologiques non passives. Il n'est qu'un des nombreux articles du blog sur ce sujet :



Thème 3 - Les constructions écologiques