Vers un monde utopique



L’écologie ne doit être ni de droite ni de gauche. Apolitique, elle doit être le « poil à gratter » de tous pour transmettre ses idées sans dogme, sans extrémisme inefficace, voire même contre-productif, car inacceptable par la majorité. Les intégrismes et fanatismes de tout type qui n’amènent à rien de bon, bien au contraire.

Toutes les idées, dans tous les domaines, même celles qui paraissent parfaitement logiques, celles qui sont pourtant maintes fois démontrées ne font ni la règle ni la loi parce qu'elles ne sont que rarement appréhendées concrètement au quotidien. En définitive, la psychologie, la sensation de la réalité et non pas la réalité elle-même, la facilité et l'argent l’emporteront toujours sur la raison. Il faut expliquer, démontrer, faire prendre conscience, convaincre, répéter, porter les messages haut et fort, mais ne surtout pas tenter d’imposer cette écologie qui cherche pourtant à protéger la nature pour protéger l’homme, parce qu’elle n’a rien de naturel dans notre société uniquement orientée vers le tout économique au plus court terme possible. Parce qu'à chaque action, il y a fatalement un effet rebond, une réaction d'autant plus violente que l'action est forte, tenter de l'imposer pourrait, au bout du compte, provoquer l'effet inverse. Ce mode de pensée doit prévaloir et être amplifié par tous, dans tous les domaines, pour que l’écologie commence vraiment à exister, pour que d’idéologie minoritaire, elle devient conscience collective au bénéfice de tous, partout, tous les jours.

Ces idées ne sont pas celles des partis politiques traditionnels, notamment ceux de droite, même si presque tous disent le contraire et tentent de se l'approprier. Les écologistes n’aboutiront à rien en intégrant à un bord tout en faisant de l'autre un ennemi. Ils n'arriveront à rien en ce comportant en temps que parti politique. L’écologie n’y gagnera rien. Les évènements en attestent depuis des années, depuis les premières alertes sur le climat soulevées par le rapport Meadows qui date pourtant de 1972. Le poids de leurs voix et les intérêts économiques de l'écologie doivent être leurs armes. Il doit être suffisamment fort pour pouvoir faire ou défaire ceux dont la parole n'est pas suivie d'actes, ceux qui pensent qu'on a toujours le temps d'agir en se voilant probablement la face devant les évolutions de la planète. Ceux qui ne trouvent pas d'intérêts financiers à l'écologie et ne perçoivent pas les conséquences futures de l'inaction climatique. Le pacte écologique de Nicolas Hulot qui a été imposé aux présidentiables de droite comme de gauche, en 2007, à conduit au Grenelle de l’environnement. Certes critiquables parce qu’insuffisantes, les actions qui en ont découlé n’auraient clairement pas eu lieu sans cet accord.

Peut-être aussi, au-delà des idées, faut-il plus d’action, monter l’exemple, prouver qu’il est possible de faire autrement, de faire mieux qu’aujourd’hui, avec moins d’impact néfaste pour les autres, en intégrant dès le départ l’aspect économique, notamment les économies d'énergie, tel que nous essayons de le faire avec les constructions passives parce que nous y avons tous intérêt : une maison passive à la place d'une construction classique, c'est un peu de pollution en moins pour tous, tous les jours, et, pour l'occupant, des moyens financiers au plus à long terme, celui d'une vie.

En définitive, dans un monde utopique, les écologistes ne devraient même pas exister en politique parce que l’écologie devrait être une composante intrinsèque à tous, individuellement et collectivement. Les écologistes n’auraient alors aucun intérêt, c’est l’écologie qui en aurait vraiment un. Chacun l’intégrerait à toutes ses actions non pas par choix, mais parce que ce serait dans sa nature.

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Thème 1 - Les fondements